Le net-metering ou facturation nette, est un système de comptage de l’électricité. Il permet une meilleure gestion de l’autoconsommation solaire, un mode de consommation énergétique de plus en plus plébiscité, notamment aux Etats-Unis.
Net-metering, un système intelligent ?
Le net-metering permet d’équilibrer son compteur électrique entre auto-consommation solaire et production d’électricité photovoltaïque. Il se présente comme un système intelligent de compteur « inversé » qui calcule automatiquement ce qui est produit et consommé sur place, ce qui est injecté sur le réseau et ce qui est tiré du réseau.
En effet, l’idée c’est que lorsque l’installation solaire produit de l’électricité en journée, une partie de celle-ci est consommée sur place. Le surplus de production solaire, estimé entre 20 et 40% de la production, est alors injecté au réseau. Pour s’y retrouver, le compteur électrique tourne alors « à l’envers », créditant l’électricité automatiquement. En d’autres termes, le compteur va réduire le nombre de kWh tirés du réseau. Lorsque l’installation photovoltaïque ne produit plus (la nuit) ou pas assez (les jours de mauvais temps), le foyer tire son électricité du réseau de façon traditionnelle.
Dans cette configuration, l’énergie facturée est donc égale aux kWh consommés, desquels sont déduits les crédits obtenus pour chaque kWh injecté dans le réseau.
Ce système de compteurs inversé permet donc aux producteurs d’électricité « verte » de pouvoir autoconsommer tout en réduisant leur facture d’électricité complémentaire. Le net-metering c’est donc un système en apparence simple et logique pour s’y retrouver dans sa facture entre la consommation et l’autoconsommation !
Où en est-on aujourd’hui ?
Le net-metering est né aux États-Unis en 1983, dans l’État du Minnesota. Ce système est né des réclamations des producteurs d’électricité photovoltaïque. Ils souhaitaient pouvoir consommer leur électricité produite à des moments différents de leur production, sans devoir posséder un système de stockage (encore trop cher à l’époque). Depuis, le stockage solaire tend à se démocratiser comme le souligne notre article la démocratisation de la batterie solaire est en marche.
En 2015, 43 États des Etats-Unis ont ainsi voté des lois concernant la mise en place du net-metering. Depuis, de nombreux pays ont mis en place ce système, comme la Belgique, l’Italie, le Danemark, le Brésil, la Tunisie ou encore les Philippines. Cependant, de grandes différences législatives existent en ce qui concerne les applications du net-metering au sein de ces pays. Le principe reste globalement le même c’est à dire inciter l’investissement dans les énergies solaires et développer l’autoconsommation solaire.
Le net-metering, un avenir en France ?
Actuellement, l’autoconsommation pour le segment du résidentiel explose !
Un producteur résidentiel d’électricité photovoltaïque français va devoir choisir entre différentes options :
- Consommer son électricité entièrement (c’est l’autoconsommation)
- Vendre toute son électricité au prix du tarif d’achat photovoltaïque en vigueur au réseau (c’est la vente)
- Revendre uniquement le surplus produit
Le nouveau compteur Linky favorise cette dernière option en proposant un raccordement gratuit !
Une autre alternative, encore un peu chère consiste à installer une batterie solaire pour stocker le surplus d’électricité et la consommer plus tard. Grâce au tarif d’achat français qui reste favorable, tout propriétaire a largement intérêt produire de l’électricité sur son toit ! Le net-metering est donc un système très attractif qui devrait donner un coup de pouce supplémentaire à l’industrie du photovoltaïque.
Lire l’article : La démocratisation de la batterie solaire est en marche !
Linky et le net-metering, c’est possible ?
Ce n’est pas ce qui est prévu. Même si en France, avec Linky, la configuration en autoconsommation avec vente de surplus semble assez similaire au net-metering, elle se distingue sur un point essentiel. Avec le net-metering, les kWh injectés au réseau sont automatiquement déduit du compteur électrique du propriétaire, et donc de sa facture. Cela veut dire que le kWh injecté est valorisé au prix d’achat de l’électricité.
Aujourd’hui en France avec Linky … c’est plus compliqué : si la personne autoconsomme et injecte son surplus :
- Soit il a contrat de vente, du coup le surplus est valorisé au tarif d’achat (25c/kWh)
- Soit il n’a pas de contrat de vente, donc le surplus n’est pas valorisé du tout
Il faut noter que les tarifs d’achat sont en train d’être revus. Il y aura donc, a terme, un tarif pour l’injection du surplus spécifiquement mais qui ne sera pas le prix d’électricité en achat classique, et qui ne sera donc pas du net-metering.
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